Dans le marigot des informations autour de l'épidémie, il semble que les "autorités" sanitaro-politiques trouvent notre salut aujourd'hui dans les "tests". S'ils sont alarmants, on "re-confine". S'ils sont rassurants, on "dé-confine" ...
Ça fait un peu chanson de Pierre Perret ...
L'ennui, c'est que c'est une simple illusion. Largement contrôlée par les dites "autorités" sanitaro-politistes.
Les tests biologiques sont un peu comme les sondages. Ils concernent tout le monde. Mais ce sont les sondeurs qui les font ..., puis qui nous expliquent ce qu'il faut en penser.
"Si vous ne croyez pas dans les sondages, c'est que vous ne connaissez rien à la démocratie", disait Roberto, le facteur. "Si vous ne croyez pas dans les tests, c'est que vous ne connaissez rien à la science", rouspète Guy-Hubert.
Je ne vais pas vous expliquer ce que sont les sondages, ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui. Mais, je vais essayer de vous expliquer quelque chose qui n'est pas souvent dit.
Quand les "autorités" sanitaro-politiques viennent vous dire à la Télé qu'il y a eu hier 5.000 cas positifs, puis, qu'ils vous expliquent gravement qu'on est donc à l'aube d'une catastrophe, ils n'ont pas pris le temps de vous dire qu'il s'est réalisé 150.000 tests pour atteindre ce chiffre. C'est-à-dire que 3% des personnes testées ont obtenu un test d'infection positive.
Le problème principal ne se trouve pas là. Ils auraient pu trouver 500 infectés ou 50.000, le vrai problème n'est pas là.
Il faut que je vous explique ce qu'est un test biologique, qu'il soit PCR pour compter les virions, ou sérologiques pour compter les anticorps. Le problème est le même.
Ce sont des tests en "tout ou rien". Il est positif ou bien il est négatif.
Jusque là tout va bien. Si vous êtes infecté, votre test Cinzano sera positif, sinon, il sera négatif.
Tout va bien, sauf que des petits malins ont averti - avec raison - le public qu'il y avait les faux positifs et les faux négatifs. A qui se fier, je vous le demande.
Beaucoup de ces petits malins, membres ou affidés des "autorités" sanitaro-politiques - je vous rassure, rien à voir avec la médecine, c'est le contraire - vous expliquent alors que, oui, malheureusement, les techniques ne sont jamais parfaites. Il y a toujours un petit taux d'erreur. Ainsi le test a déclenché un positif sur une personne non infectée. On parle de "faux positif". Ou encore, le test a déclenché un négatif sur un infecté. On parle de "faux négatif".
Là, les gens normaux commencent à s'énerver. Un test qui est facturé 50 euros devrait être juste. S'il est faux, il n'y a qu'à en changer ! Arrive alors un brave homme avec une blouse blanche et de grosses lunettes qui vous tire par le bras pour vous sortir du petit groupe qui écoute votre colère et qui vous susurre à l'oreille :
"Eh, l'ami. Ne t’énerve pas. C'est juste un petit défaut. Il y a, nous le savons très bien, une petite proportion de faux positifs, et une petite proportion de faux négatifs. Nous en tenons compte dans nos statistiques. Voilà, prends une sucette et calmes-toi. Tu vas devenir ridicule."
Comme le brave homme semblait venir d'une petite camionnette marquée "Asile psychiatrique", j'ai pris la sucette et me suis éloigné.
Bien sûr, je suis parfaitement rassuré. Les statistiques sont corrigées de toute erreur. Sauf que j'ai un petit doute. Je viens de faire le test, et même si je m'en fiche, je ne peux m'empêcher de me demander si je peux savoir si, par accident, je ne serais pas un faux positif - ou un faux négatif, c'est pareil. Comme je ne voulais pas voir le brave homme en blouse blanche revenir, je n'ai plus rien dit.
En fait, la drôlerie de l'affaire, c'est que, non, vous ne pouvez pas savoir si vous avez eu un faux positif ou un faux négatif. Payer 50 euros pour çà ...
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que les "autorités" sanitaro-politiques se moquent éperdument de diagnostiquer votre Covid-19. Ils ne sont pas médecins ! Ce qu'ils veulent, c'est avoir un outil statistique pour décider "scientifiquement" si le "virus" circule plus ou moins. Les "autorités" en déduisent s'ils doivent ou non vous re-confiner. Rien de plus.
Bien sûr, vous faites le test parce que votre agence de voyages exige un test positif. Ou votre hôpital. Ou votre patron. Alors, il n'y a pas à réfléchir ... Mais, çà, c'est pour obliger le maximum de gens à payer le test qui, éventuellement nous reconfinera.
Tout de même, il y a un "truc" à 150.000 tests pas jour, à 50 Eur l'unité, çà représente 7,5 millions d'euros. C'est beaucoup pour pas grand chose ...
D'autant que je ne vous ai pas encore présenté le "vrai" problème du test en "tout ou rien", "positif ou négatif".
En réalité, un test en "tout-ou-rien" va mettre en présence deux composants : l'échantillon biologique extrait de la personne testée et un réactif biologique pour un test biologique. Ce réactif réagit à la teneur en coronavirus cas du test PCR - ou en anticorps - cas du test sérologique - avec une sensibilité qui peut être différente entre deux kits de tests de même fabrication. Pas forcément de beaucoup, mais différente. Il faut pour pouvoir comparer des tests de même fabrication qu'il n'y ait pas trop de dispersion. Pour limiter la dispersion des tests, il faut réduire la sensibilité du "réactif". Mais, si on réduit la sensibilité du réactif, on ne détectera plus le coronavirus ou ses anticorps.
Si vous réglez la sensibilité très fort, vous allez trouver des infectés qui n'en sont pas et votre statistique des infectés sera très élevée. La contrepartie, c'est que vous aurez beaucoup de faux positifs et de faux négatifs. C'est ce que les "autorités" sanitaro-politiques ont imposé aux producteurs de tests. D'ailleurs, ils s'en fichent puisque de toute façon, ils "corrigent" le nombre d'infectés en prétendant tenir compte des faux positifs.
Pour cinquante euros, les "autorités" sanitaro-politiques disposent donc d'un outil qui leur permet de décider à peu près comme ils le souhaitent si le virus circule plus ou moins. Aujourd'hui en France, comme presque partout en Occident, une majorité des testés + sont extrêmement faiblement infectés. Si l'on réglait correctement leur test, il ne serait pas déclaré "positif" !
En contrepartie, si vous êtes positif, vous n'êtes pas certain d'être infecté et si vous êtes négatif, vous n'êtes pas certain d'être sain. Amusant ?
____________
Santé Publique France (https://dashboard.covid19.data.gouv.fr/suivi-des-tests?location=FRA) publie les chiffres suivants :
Le 31/08/2020 | depuis le début | |
Tests Positifs | 5095 | 177972 |
Tests réalisés | 126498 | 6461460 |
taux d'infectés | 4,03% | 2,75% |
Le taux d'infectés du 31/08/2020 étant supérieur au taux moyen depuis le début de l'épidémie, on en déduit que le coronavirus circule plus que pendant le reste de l'épidémie ...
Malheureusement, avec 30% de faux positifs et 3% de faux négatifs, on obtient un intervalle de taux d'infectés entre 2,9% et 6,9%. On ne sait donc rien ...
Commentaires
Enregistrer un commentaire