Peter Ridd est un professeur d'université, directeur du département de Physique de la James Cook University de l'Etat du Quensland en Australie. Cette Université appartient au groupe de tête (2%) du classement Academic Ranking of World Universities.
Comme 95% de ses enseignants sont progressistes, et que Peter Ridd est un centriste, la lutte pour éliminer Ridd de son Université est féroce.
Ridd a une opinion fortement éclairée par sa compétence de physicien concernant la réalité du réchauffement climatique. Et cette opinion est essentiellement critique quant à la sévérité de ce réchauffement qui, lorsqu'il sort des études des climatologues, devient un alarmisme suspect que Ridd dénonce régulièrement depuis des années.
Il y a quelques années, il a donc été renvoyé de son Université au motif de violations répétées des obligations professorales, inscrites dans un "code de conduite" fait sur mesure pour éliminer des fortes têtes comme Ridd.
Ridd a porté plainte devant un tribunal australien au titre de la liberté d'opinion garantie par les statuts universitaires et codifiée par la loi australienne. Il a triomphé en première instance. L'université a donc interjeté appel et la décision vient d'être rendue. Elle est en faveur de Ridd et l'Université est accusée par la Cour de "ne pas avoir compris tout le concept de la liberté intellectuelle". C'est un constat gravissime porté contre une Université. Beaucoup tombent dans le même grief.
Le procès est en soi un scandale puisqu'il est rendu nécessaire par une classique tentative d'intimidation d'un opposant, tentative par une mafia au pouvoir depuis des années dans la plupart des universités du monde occidental, qui se prétend un parangon de la vertu quand il est en état de décomposition morale absolument sans exemple dans l'Histoire de l'Humanité.
Moins prosaïquement, on peut remarquer que sont en cause plusieurs choses agitées de plus en plus en Occident et des choses qui allaient de soi autrefois mais qui, de plus en plus, deviennent difficiles.
La liberté d'opinion :
elle est menacée partout en Occident par tous les pouvoirs, même ceux et surtout ceux qui prétendent la chérir ... les lois, les jurisprudences, mais aussi les règles sociales comme les chartes d'entreprise, mais aussi la plupart des gens qui adhèrent à l'opinion dominante, dominante parce qu'elle est celle de la classe dominante. Le grand et funeste "jeu" consiste à accumuler des règles contradictoires qui peu à peu détruisent les grands principes sur lesquels sont fondés l'histoire de la société occidentale.
Cette liberté d'opinion était supposée s'épanouir sur Internet. Las, les réseaux sociaux se sont révélés des instruments extraordinaires de censure et de traque des opinions opposées à l'opinion dominante. Facebook, Twitter, Google sont des monstres supranationaux qui pourchassent sans relâche les comptes qui émettent des opinions contraires, au prétexte qu'il existe des lois nationales et des règles de toutes sources qui interdisent arbitrairement de telles opinions. Leur travail est d'ailleurs seulement la partie "douce" d'un travail de "normalisation" sociale exécuté par une myriade d'organisations étatiques et policières qui utilisent le caractère mondial des réseaux sociaux pour traquer, manipuler, pourchasser toutes les opinions des individus. Au XVIII° siècle, Voltaire s'exprimait depuis la Hollande ou la Suisse. Aujourd'hui, il serait impuissant. On sait que les agences policières de l'administration fédérale américaine surveillent l'ensemble des activités, même les moins reliées aux missions de l’État, sur l'Internet et dans le monde entier.
Tout le monde fait sembler d' "enrager" de la situation. Mais en réalité, la majorité silencieuse est acquise aux intérêts de la classe dominante et se soumet docilement à la férule qui tombe sur la communauté internationale.
Le prétendu consensus de la communauté scientifique :
Ce concept s'est répandu comme une évidence dans l'opinion publique depuis une vingtaine d'années. Avant les années 2000, l'idée d'une communauté "scientifique" ou autre ne venait à personne. Depuis une certaine date, l'idée qu'il existe une "communauté scientifique" et que celle-ci dégage un consensus général un peu comme la volonté générale du peuple du "Contrat Social" s'est imposée comme une loi d'airain qu'il est impossible de jeter à bas.
Il existe un relent suspect de corporatisme dans la prétendue "communauté scientifique". Le corporatisme est un mode d'organisation de la société qui remonte à une conception politique connue : le fascisme. Or, le fascisme ne sort pas de nulle part. Il sort de la société démocratique dont il est une sorte de cancer, de dégradation mortelle.
La formation d'une corporation exige un pouvoir de contrainte qui contrôle l'accès à la corporation et exécute l'élimination des membres déviants de la corporation. Une telle fonction dérive naturellement de la délivrance et de la surveillance des grades universitaires et, à ce titre, paraît "naturelle", "normale" dans une "communauté scientifique", bizarrement réduite aux sociétés universitaires, essentiellement d’État, alors que les scientifiques sont en fait bien plus nombreux. Mais, les universités et le secteur des activités scientifiques se sont laissés investir à la fois par des individus dont le niveau intellectuel ne leur permet pas d'accéder à une quelconque connaissance scientifique et partant, par des sciences dégradées en idéologies. Au lieu de partir du fait scientifique, mesurable, les "scientifiques" idéologiques partent de considérations idéologiques souvent compliquées, dérivées de la corruption de philosophies, de croyances religieuses ou politiques, ...
Pire encore, la prétention d'un consensus de cette prétendue communauté scientifique est une mascarade qui est absolument contraire au fondement même de la science. Toute connaissance scientifique est à tout moment contestable - Popper disait "réfutable" - voilà la condition unique du progrès scientifique. La moindre certitude comme objet d'un consensus est l'organisation d'un emprisonnement de la science et d'un gel de son progrès ...
On remarque deux domaines récents vraiment engagés dans le gel de leur progrès causé par le consensus de la "communauté scientifique" : la climatologie et l'infectiologie, comme la pandémie de SARS-CoV-2 le démontre encore en ce moment.
C'est triste pour le présent et inquiétant pour le futur. Même si Peter Ridd l'a emporté en Cour d'appel, tant qu'on parlera de la Science, de sa communauté scientifique et de leur consensus, il y aura toujours plus de Peter Ridd pourchassés, réduits au silence.
Commentaires
Enregistrer un commentaire