Il y a quelques semaines, un policier (blanc) a tué un homme (noir) dans une rue d'une ville des États-Unis d'Amérique, cette fédération qui pose comme le parangon de la vertu de la liberté.
Selon la presse, le meurtre a été particulièrement féroce. Le policier a appliqué tout le poids de son corps par son genou appliqué sur la nuque du condamné pendant 8 minutes 47 secondes nous dit-on. Malgré les avertissements de la victime qui protestait d'étouffer, le policier n'a relâché sa pression que lorsque l'homme lui a paru inanimé. Donc mort.
Les États-Unis se sont enflammés. Enfin, pour être plus précis, la tendance progressiste s'est alliée avec les communautaristes noirs pour fomenter une sorte d'émeutes dites "raciales" tout en affirmant que seuls les racistes existaient et pas les races. Bien.
La chose se complique parce que, tout ce que compte en Occident américanisé de progressistes bigots, s'est lancé dans une surenchère "antiraciste" pourchassant la moindre manifestation de ce que les progressistes américanisés tiennent pour du suprématisme "blanc". Il y a bien sûr des émeutes pour imiter les "grands" aux États-Unis, même dans des petites villes de province ... C'est étonnant de bêtises. Après la statue d'un marin transporteur d'esclaves, ce sont les statues de Rhodes et de Churchill et de quelques autres célébrités (blanches) qui ont été décapitées (une vieille manie des progressistes), renversées (ils imaginent se libérer du communisme comme en Russie en 1985), ou simplement menacées.
En France, les plaques de rue aux noms des "grands" de la traite négrière sont arrachées, remplacées par de stupides pancartes d'endoctrinement "bien-pensant" et la statue de Colbert est menacée devant le Palais-Bourbon. N'est-il pas crédité d'avoir édité le Code noir ? Au dix-septième siècle. Peu importe. La stupidité n'a pas d'histoire.
La délinquance a de ces intelligences qu'on ne lui connaît pas ...
Mais comme il n'y a aucune borne à la stupidité, une famille de délinquants - petits dealers et trafiquants de choses immondes - s'est souvenue que l'un des leurs a trouvé la mort lors d'une interpellation "musclée" de la police française. Il y a quatre ans tout de même. Alors qu'il semble que les faits - médico-légaux - démontrent que les policiers, s'ils ont fait montre de fermeté, n'ont pas dépassées les bornes admises pour une telle interpellation, il semble que l'individu ait fait un accident cardio-vasculaire dont il est décédé.
La famille et ses soutiens de la faction anarchiste de la grande mouvance progressiste qui va de Macron aux pires délinquants de banlieue, ont sauté sur l'occasion rêvée d'assimiler la mort de leur frère avec celle de Floyd aux USA. La connivence progressiste est telle que même le Ministre de l'Intérieur, dont le travail politique est de soutenir l'action de la police, a senti que son devoir progressiste était de soutenir la "lutte pour la vérité" de la famille Traoré. Il a donc mis en cause de manière générale la brutalité policière et a annoncé vouloir interdire les méthodes violentes d’arrestation. Nommément, la méthode dite du plaquage ventral.
Les policiers sont littéralement furieux et sortent dans la rue. Ils ont très envie d'arrêter toute arrestation, considérant que le macronisme de leur Ministre les désarme pour de telles actions.
Nous sommes en présence de deux problèmes différents que l'actualité a fait entrer en collision : le problème de la police dans une société libérale, sinon libertaire, et le problème de l'anti-racisme. Le premier est un problème politique. Grave. Le second est un problème psychiatrique. Celui que pose l'éradication de la stupidité en Occident américanisé.
En France, beaucoup de journalistes progressistes pourtant estiment que la police française n'a rien à voir avec "les polices américaines". Ils leur trouvent des différences qui, après tout, sont exactes. Mais, ils ne voient pas une identité de principe avec une simple nuance "culturelle".
Le principe de base de la police, de toute police
L'identité de principe entre la France et les USA devrait pourtant être connue et reconnue. Il s'agit du principe de base de toute police en Occident américanisé : force doit rester à la Loi.
Même Edouard Philippe - pourtant patron de Castaner - le sait qui l'a déclaré selon un journal d'il y a deux ans :
Édouard Philippe a répété mercredi 18 avril (2018) devant l'Assemblée nationale que "les occupants illégaux" qui ne régulariseront pas rapidement leur situation "quitteront les lieux" à Notre-Dame-des-Landes car "force doit rester à la loi".
Dans cette situation, Philippe ne visait pas une action violente de la police, estimant que le principe s'imposerait aux fauteurs de troubles, qui, devant la violence de ce principe, évacueraient les lieux illégalement occupés. En fait, il savait parfaitement que ces estimables personnes n'en feraient rien et que ce serait la police qui appliquerait cette force de la Loi. Parce que ce principe est le fondement de toute police en Occident américanisé.
Il existe bien entendu des règles d'emploi ou de limitation de cette force de la police. Mais, la force est le principe de base de la police. Que cela plaise ou non.
Et qu'on le veuille ou non, empêcher la police d'utiliser la force pour faire appliquer la loi revient simplement à la dissoudre d'une part et probablement - cependant nous n'avons aucun exemple du contraire - d'autre part de supprimer toute loi. En Occident américanisé, il n'existe pas de loi sans force. Je suis le premier à le regretter. Mais c'est comme çà. Parce que si l'on compte sur la seule raison du citoyen pour appliquer toujours la loi, il faudra éliminer tout citoyen qui ne serait pas doté de raison ou qui commettrait une erreur à son sujet. Là aussi, c'est possible, et parfois essayé. Avec la guillotine.
Ce principe commun aux États-Unis et à la France, fait que, contrairement à ce qui est parfois affirmé, les polices des deux États se ressemblent profondément. Cependant, il existe une différence culturelle importante. Les États-Unis depuis leur brutale fondation à la fin du XVIII° siècle, ont fait croître la violence et la brutalité comme éléments de l'affecto societatis. Le cinéma américain, dès les origines et jusqu'à nos jours a popularisé cette violence et cette brutalité profondes, natives de tout citoyen US. John Wayne [1] et Clint Eastwood [2], quand ils ont joué les rôles de shérifs de western ou d'inspecteurs de police, ont porté violence et brutalité dans l'illustration des fonctions policières au plus haut point.
Et, si je manque d'expérience sur ce plan, il semble des récits de la presse que cette brutalité et cette violence caractérisent réellement les policiers américains.
Contrairement à ce que voudraient faire croire certaines mouvances progressistes, sauf situations exceptionnelles, les policiers français sont beaucoup plus réfléchis et respectueux de la paix sociale que leurs semblables Yankees. Mais, une fois de plus, les polices de ces deux États se fondent sur un seul et même principe : force doit rester à la Loi.
Le problème social de l'anti-racisme
L'anti-racisme enfin est un énorme problème social. Je sais que les antiracistes estiment qu'une telle considération est caractéristique d'un raciste. Comme c'est exactement ce que je pense d'eux, il s'agit très probablement d'une de ces fameuses questions "clivantes" tant qu'elles restent au niveau du comptoir des bistrots, mais qui portent atteinte au lien social. L'anti-racisme est simplement un outil de chaos utilisé par les forces progressistes pour dissoudre plus sûrement la société libérale. Ou plus exactement, les derniers vestiges de l'ancienne société cultivée, civilisée qui subsistent encore dans la société libérale [3].
Entre les mains des délinquants et de
leurs alliés anarchistes l'anti-racisme est un outil de dissolution du lien social. Les
progressistes qui utilisent le chaos pour maintenir leur pouvoir sur la
société, sont leurs alliés cette dissolution du lien social mais, croient-ils, pour leur propre compte. Tout comme le confinement prétendu contre l'épidémie de
coronavirus a permis d'établir un chaos économique inédit,
l'épidémie d'anti-racisme qui l'a suivi permet un chaos public
en attaquant la police et l'Histoire de l'Occident. Les progressistes estiment pouvoir en bénéficier.
Je me rends compte que, au bout de cet article, je pose en défenseur de l'Ordre et de la Loi. Il n'y a rien de plus honorable dans mon esprit. Mais, encore faudrait-il s'entendre sur la Loi et l'Ordre. Il n'y a de bonne police que si la loi est bonne. Et la situation progressiste dans laquelle nous nous traînons depuis plus de quarante ans fait patauger notre police dans le marigot des lois mauvaises.
Notes
[1] Revoir "Une Bible et un fusil", 1975. Article wikipedia :https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_bible_et_un_fusil.
[2] Revoir "Impitoyable" 1992, western et le quadrille des Inspecteur Harry", 1971. Article wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Inspecteur_Harry.
[3] Lire "Marx and the Rioters" de Wen Wryte, 17 Juin 2020.
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