Does the Government have a policy for coronavirus? Indeed it does. In fact, it has several. One for each month of the year, all mutually inconsistent and none of them properly thought through ...
Ancien Juge à la Cour Suprême britannique, Lord Sumption donne t'il le ton de ce que pensent les magistrats des grandes démocraties ? C'est très grave parce que si c'est le cas, il dénonce le caractère flou de la politique de santé face au coronavirus. Alors que Covid-19 est une maladie encore sans médicament et sans vaccin selon la "communauté scientifique", les peuples des démocraties ont besoin essentiellement d'un pouvoir politique sûr de lui et ... qui traite efficacement le problème sanitaire du SARS-CoV-2. La situation en France est très semblable à celle de la Grande-Bretagne. Les gouvernements des deux pays partagent la même équipe de conseillers scientifiques et dans une large mesure se sont laissés leurrer par l'idéologie de la "médecine dirigée par les preuves".
Le bilan dressé par Lord Sumption est simple :
Indiscriminate lockdown was a panic response to the now-notorious statistical model produced on March 16 by Professor Neil Ferguson’s team at Imperial College. Panic responses leave little room for reflection. No serious consideration appears to have been given to the potentially catastrophic side effects.
En quelques mots, Lord Sumption a donné la conclusion qu'une commission d'enquête donnera peut être dans quelques mois.
Le problème de la modélisation
On a entendu les noms de trois "scientifiques" épidémiologistes : Neil Ferguson, Simon Cauchemez et Antoine Flahaut. Ils proviennent de la même source scientifique : l'Ecole d'épidémiologie de l'Imperial College de Londres, un regroupement d'universités britanniques. Depuis une quinzaine d'années, ces trois auteurs et leurs affidés inondent la littérature scientifique de modélisation de politiques sanitaires en cas d'infections au moins régionales qu'ils estiment pouvoir traiter par des interventions non pharmaceutiques (NPIs) - plus clairement : des mesures policières de contrôle des comportements sociaux.
Pour comprendre la capacité d'égarement de "scientifiques" qui se sont assurés de n'avoir aucune concurrence en éliminant toutes les autres équipes, on pourra parcourir leur article commun de 2008 : "Estimating the impact of school closure on influenza transmission from Sentinel data" dont les auteurs sont : Simon Cauchemez1, Alain-Jacques Valleron2,3,4, Pierre-Yves Boëlle2,3,4, Antoine Flahault2,3,5 & Neil M. Ferguson1. Les indices désignent les institutions d'appartenance de ces auteurs lors de cette publication :
- MRC Centre forOutbreak Analysis and Modelling, Department of InfectiousDiseases Epidemiology, Imperial College London,
- Université Pierre et Marie Curie—Paris 6, UMR S 707,
- INSERM, UMR S 707
- AP-HP, Hoˆpital St Antoine, 27 rue Chaligny, Paris
- French School of Public Health (EHESP),
On va retrouver le trio d'épidémiologistes dans le traitement de la Covid-19 par des moyens non pharmaceutiques, en fait par confinement général de la population. En 2008, les auteurs se bornaient à étudier un modèle d'épidémie limitée aux écoles accueillant des enfants de moins de 18 ans et à leurs familles dans lesquelles ils sont réputés vivre en dehors du temps scolaire. La modélisation se fonde sur une masse de données statistiques - la mythologie du "big data" - collectées par un réseau de médecins généralistes - le réseau Sentinel. Dans ces données, les auteurs identifient 60 périodes épidémiques - chiffre élevé en soi.
Sur la base de ces données du passé, les modélisateurs cherchent des paramètres de contrôle du processus épidémique et vont distinguer les paramètres "fixes" des variables. La paramètres "fixes" sont déduits des statistiques sur la base de méthodes comme l'adaptation aux moindres carrés et ils vont choisir des relations de la forme y = f(t), dans lesquelles y sont les paramètres variables et t le temps de l'épidémie. Les paramètres "fixes" déterminent les constantes des fonctions f(). L'article se pose la question d'utiliser une méthode de détermination des paramètres "fixes" :
... based on the simulation of epidemics that are constrained to be consistent with the observed incidence curves ...
Pour être clair, leur idée est que si leur modèle est "incontestable", il doit produire sur la base des données épidémiologiques du passé (celles du réseau Sentinel) les courbes d'infection qu'on y a relevé. On ne peut imaginer une méthode plus fausse pour modéliser un phénomène. Mais, cette idée dérive de l'idée que toute épidémie est réductible à une forme déterministe y = f(x) selon laquelle x et y sont des vecteurs compliqués et f() est une fonction encore plus compliquée, de sorte que personne ne peut contester le modèle.
Les auteurs n'en diront pas beaucoup plus, ni sur y, ni sur x et encore moins sur f(). Ils vont "balader" leur rare lecteur sur le problème des vacances, de la transmission avec les adultes, les RPEs (erreurs ...) admises, etc. Mais, ce qui est intéressant est leur conclusion :
In public health terms, our conclusions do not rule out the use of school closure in a severe pandemic. We predict that this policy can significantly reduce the stress on healthcare systems ...
L'équipe de Cauchemez et Ferguson n'écrit pas qu'ils ordonnent la fermeture des écoles. Ils disent seulement que "nos conclusions n'excluent pas le recours à la fermeture des écoles ...". L'idée de base des "infectiologues unanimes" est que ils disent la science comme les juges disent le droit. A l’État et à sa police d'appliquer les sanctions ordonnées. On ne peut pas trahir plus et l'idée de science et celle de démocratie.
S'instaure dès 2008 l'idée que la police devrait autoritairement fermer les écoles pour réduire la charge du système de santé. Protéger des humains est étranger à ces individus, ils protègent leur système.. Et cette idée est "travaillée" par des épidémiologistes français sous l'autorité douteuse d'un épidémiologiste britannique dont on sait qu'il est un agent des lobbies de la santé. Douze ans avant l'épidémie ...
En réalité, les tergiversations des politiciens au pouvoir exécutif - surtout au début de la pandémie du SARS - CoV - 2 - proviennent du fait qu'ils n'ont pas compris les exigences exorbitantes des "scientifiques" parce que ces exigences étaient trop nouvelles pour eux, alors que, dans le sens inverse, ces exigences étaient dérivées de leurs pratiques quotidiennes, sans aucun contrôle de quelque autorité que ce soit, depuis plus de quinze ans.Très clairement, Macron le 12 mars n'avait encore rien compris aux "exigences" des "scientifiques" quand il va se promener en Italie et maintient le premier tour des élections municipales. Johnson, le Premier britannique va mettre encore plus de temps à "obéir à la Science" - entendez à Ferguson - et il n'est pas sûr qu'il ait bien compris au moins jusqu'au moment où il a lui-même développé la maladie.
Le problème de la "médecine dirigée par les preuves"
A ce propos, il est probable que Johnson n'ait pas été traité à l'hydroxychloroquine. On sait seulement qu'il a bénéficié d'oxygène sans intubation. Macron - qui n'a pas été infecté - a tout de même rencontré le promoteur français de l'hydroxychloroquine. On ne sait pas bien pourquoi et il n'est pas sûr qu'il ait compris quoi que ce soit, puisque quinze jours plus tard, son gouvernement interdisait purement et simplement ce médicament. Macron, comme Johnson, n'ont probablement pas encore compris que l'affirmation que la Covid-19 était une maladie sans traitement pharmaceutique était fausse. Comment pouvaient-ils peser le pour de ce que la "Science Unanime" leur disait avec le contre des vrais médecins qui estimaient impératif le fait de traiter leurs malades avec ce qui existait.
La "médecine dirigée par les preuves" se targue d'exiger des preuves d'efficacité d'un traitement médicamenteux, basées sur des essais cliniques dont les protocoles ont été établi par les grands laboratoires pharmaceutiques pour imposer leurs produits à un prix le plus élevé possible. Ces essais ont deux mérites :
- ils sont complètements immoraux au point de vue médical : le patient enrôlé dans l'essai ignore s'il sera soigné ou pas ;
- ils sont très coûteux : il est presque impossible de les reproduire de manière indépendante.
Quant à savoir si l'essai démontre l'inefficacité ou l'efficacité d'un médicament ou autre thérapie, les critiques estiment - lire par exemple Ionnides 2004 - que plus de 75 % des essais médicaux sont faux, irreproductibles, fabriqués. Voilà la "médecine dirigée par les preuves".
Il faut reconnaître que le fait pour un cobaye d'ingérer un médicament et de ne pas en mourir, semble une "preuve" médicale quelque peu précaire. Les essais thérapeutiques ont seulement rendus plus difficiles les assertions aussi rapides. Mais, en pratique, l'essai promu par les idéologues de la "médecine dirigée par les preuves" ne fait pas grand chose d'autre. Il accumule les difficultés contre les critiques sur l'inefficacité d'une thérapie ou sur une méthodologie trop "simple".
Or, la médecine est essentiellement un art ou une technique qui se fonde sur un déterminisme plus ou moins direct. Une thérapie n'est pas efficace parce que son essai thérapeutique normalisé - décidé par les lobbies pharmaceutiques - est positif. Elle est efficace parce que elle utilise un phénomène physico-chimique, biologique ou micro-biologique déterminé qui a une cause et un effet relié par une fonction déterminée, le plus souvent mesurable et que les malades en bénéficient. Si on reconnaît dans les propriétés physico-chimiques d'une molécule des agents d'une action thérapeutique, et qu'aucune des propriétés restantes ne présente d'inconvénient considérable, alors on tient une thérapeutique. Tout le reste n'est que tromperie et poudre aux yeux.
Comme les essais cliniques réglementaires ...
La politique de santé publique n'est pas la seule menacée
On peut dire que les politiciens - même s'ils sont et surtout s'ils sont entourés par des "scientifiques" autoproclamés - mènent alors une politique erratique, d'autant que les "pseudo-scientifiques" n'en sont pas et sont prisonniers de groupes de pression et d'idéologies absolument condamnables. L'importance d'un homme politique tient d'abord à sa capacité d'évincer des antichambres du pouvoir exécutif tous les malfrats qui - semble t'il plus aujourd'hui qu'hier - tordent la réalité dans leur seul intérêt.
Si le problème éclate et a produit la catastrophe de la Covid-19, il est clairement en train de s'aggraver sur le sujet de l'idéologie écologiste et particulièrement sur le débat du changement climatique dans lequel on trouve tous les ingrédients de la catastrophe de la Covid-19 :
- une "Science" dévoyée par des idéologies,
- des modèles informatiques complètement faux,
- l'utilisation fausse de la Statistique et des données "scientifiques" et
- la constitution d'une clique qui s'intitule "la communauté scientifique" qui investit les antichambres du pouvoir, en y évinçant toute compétence scientifique au seul profit de ses intérêts idéologiques.
Déjà en 2013, l'épidémiologiste Didier Raoult écrivait la ressemblance dysfonctionnelle des modèles de la climatologie et de l'épidémiologie (https://www.lepoint.fr/invites-du-point/didier_raoult/les-predictions-climatiques-sont-absurdes-08-10-2013-1740365_445.php). Quand une erreur rapporte beaucoup d'argent et encore plus de pouvoir, pourquoi les ennemis du genre humain s'en priveraient.
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